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Thesis — Du mycélium aux pratiques symbiotiques


Du mycélium aux pratiques symbiotiques : 
à l'aube de nouveaux paradigmes
Mémoire de recherche 2022-2023 — Ensad Paris
Design graphique

11x16,5cm / Embossage couverture / Impression riso Faux-CMJN + Noir / Sérigraphie couverture + encarts / Dos carré collé / 40 exemplaires

Toute substance organique devient un jour acte de décomposition et de lutte, il serait tentant de suivre la courbe logique de l’évolution, le mycélium, lui, n’est pas qu’une parenthèse dans l’histoire. La cosmologie fongique offre des perspectives au combien positives à explorer. Enfant, mes pas rencontraient souvent ceux de ces excroissances sur le sol forestier. Ma grand-mère et moi avions cette habitude, celle de se promener quotidiennement parmi ces derniers. Je les voyais de mes yeux, ces [mondes-en-train-de-se-faire] qui nous enserrent. Le mycélium infuse tout type de paysages, reprend la vie pour la redistribuer, désassemble et reconstruit la nature. Il bouleverse profondément les modes d’existence et reformule les fondements de la vie biologique, façonne des écosystèmes et nous replace dans des enchevêtrements d’interdépendance. Figure biologique de la symbiose, il s’amuse des liens avec autrui, et les transgressent sans distinction de frontières. Toujours à tisser à la croisée des mondes, il continue encoreaujourd’hui de façonner les écosystèmes de demain. Infixable par nature, on ne saisit jamais le champignon, tout du moins toujours dans un de ces états et une partie de sa transformation sans fin. Il est le symbole d’un dynamisme du temps : pousse sur des sols calcinés, aide les arbres à repousser, peuple nos assiettes et crée des communs latents précaires. Il n’en reste pas moins une entité méconnue et extrêmement floue dans l’imaginaire collectif tant on ne connait de lui que sa partie émergée qui s’invite spontanément durant nos promenades champêtres. Nous lui assignons constamment à la manière du virus toute une connotation négative à base de parasite, d’infection ou encore de monstre du vivant. En réalité, c’est dans la contamination que peuvent jaillir de nouvelles formes de vie, on parlera ici davantage de symbiose. Pourtant, le mycélium n’est pas plus le façonneur de symbioses que nous le sommes. C’est en ça, que voir au travers du prisme fongique permet d’appréhender nos relations différemment. L’infime n’est pas une échelle, on le désigne subjectivement comme négligeable. L’infime n’a donc à priori pas d’incidence sur un système, un écosystème, ou un environnement, que nous définissons comme fonctionnels et viables. 

Et si le rôle du mycélium nous permettait d’appréhender cette notion d’incidence autrement ? Et si faire corps-à-corps avec le mycélium pourrait nous aider à reconsidérer et ouvrir nos modes d’existences ? Comment l’inclusion d’organismes vivants peut-il contribuer aux disciplines design et les faire entrer dans des dynamiques mutatoires ?



(FR) Merci D'avoir regardé ce mémoire 
à la senteur champêtre ! (EN) tHANKS FOR WATCHING THIS FUNGI-BASED THESIS !

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